PROBLEMATIQUES
Sunday 12 November 2006PENSER LA DENSITE
Plus que tout autre, l’habitat parisien doit offrir des solutions alternatives en proposant une diversité typologique et une variété de formes pour la ville constituée. Pour y parvenir, une réflexion sur la question des perceptions de la densité est incontournable. Une étude conduite récemment à Paris par l’ APUR a mis en évidence la nécessaire distinction entre densité réelle et densité perçue en comparant le quartier Rochechouart, aux densités surfaciques très élevées, et pourtant perçu comme peu dense, au quartier des Olympiades, vécu comme « trop dense » par les riverains, et dont les densités réelles sont beaucoup plus faibles.
FAVORISER LA DENSITE
Pour maintenir et développer une offre de logements adaptée aux populations ayant des besoins spécifiques (familles, étudiants, personnes âgées, personnes handicapés), les typologies de logement proposées doivent s’intéresser au cycle de vie et aux stratégies résidentielles des ménages. L’habitat dense doit permettre une imbrication et une superposition de typologies d’habitat, conduisant à l’élargissement des combinaisons de programmes et d’occupation générationnelle (des grands-parents aux adolescents, familles recomposées) ainsi qu’à une grande évolutivité.
PRENDRE EN COMPTE LES NOUVEAUX MODES DE VIE POUR CONCEVOIR DESTYPOLOGIES DE LOGEMENT ADAPTEES
L’évolution des modes de vie des parisiens pèse sur les besoins en logements, leur dimension et leur configuration et entraĂ®ne une certaine remise en cause des standards traditionnels. La salle Ă manger perd sa fonction au profit de la cuisine qui devient un lieu de convivialitĂ©. La chambre est transformĂ©e en espace polyvalent. Le nombre des Ă©quipements Ă©lectromĂ©nagers, Hi-fi, informatique augmente et le besoin d’espace est croissant. L’absence de buanderie continue Ă complexifier le circuit du linge dans le logement. Le goĂ»t pour la nature se renforce : balcons, terrasses, vĂ©randas et jardins sont de plus en plus demandĂ©s. Les mĂ©nages souhaitent des logements plus spacieux, plus flexibles…
Les logements et bâtiments doivent être conçus et réalisés pour pouvoir répondre à ces nouveaux besoins et évoluer dans le temps. Ils doivent permettre de répondre au besoin d’espace, d’intimité et s’adapter aux évolutions de la composition des familles, à l’âge des occupants et aux personnes en situation de handicap.
INSCRIRE LE LOGEMENT DANS UNE DEMARCHE DE DEVELOPPEMENT DURABLE
Le secteur du bâtiment constitue le second poste de production de gaz à effet de serre après les transports. Il est donc urgent d’appliquer à la conception de logements les principes du développement durable et de remettre en cause les pratiques les plus usuelles de construction, peu performantes en énergie, en espaces et paysages, coûteuses en maintenance et peu favorables au lien social.
Afin de répondre à cette exigence, le projet du réaménagement du quartier Emile Chaîne doit s’efforcer de suivre la démarche Haute Qualité Environnementale (HQE®).
La SIEMP s’est d’ailleurs engagé dans ce sens dès juin 2004, pour preuve sa charte pour le développement durable.
Densités vécues et formes urbaines : étude de quatre quartiers parisiens (APUR, 2003).