UNE QUARTIER DU 18ème ARRONDISSEMENT DE PARIS

PRESENTATION DU 18ème ARRONDISSEMENT

D’une superficie de 600 hectares, le 18ème arrondissement est fortement marqué par la butte Montmartre. Mais ce sont aussi des quartiers animés et composites comme ceux de la Goutte d’Or ou de la Chapelle, des quartiers plus bourgeois comme ceux qui donnent sur l’avenue Junot ou aux alentours de la rue Damrémont, ou plus populaires comme ceux des cités HBM, sont également présents de grands équipements sur la ceinture et de vastes emprises d’infrastructures de transport. L’importance des emprises ferroviaires qui traversent le 18ème réduit sensiblement la moyenne des densités bâties, globalement peu élevée à l’échelle de Paris.

Avec près de 185 000 habitants en 1999, le 18ème se situe au deuxième rang (après le 15ème) des arrondissements parisiens. Malgré une légère perte de population depuis 1990 (-1,7%), il reste avec plus de 30 000 habitants au km², l’un des plus intensément peuplés de la capitale malgré la présence des grandes emprises et faisceaux ferroviaires des gares de l’Est et du Nord, du cimetière de Montmartre…

La structure par âge des habitants se caractérise par une proportion de moins de 20 ans (19%) et surtout de 20 à 39 ans (38%) supérieure à la moyenne parisienne (respectivement 18 et 36%). Cet arrondissement est le seul de la capitale avec le 10ème à connaître une surreprésentation de ces deux classes d’âge. Cela contribue à établir le taux d’activité le plus fort de Paris (65% contre 61%); il est également marqué par une prépondérance des employés et des ouvriers (plus de 45%).

Le 18ème arrondissement compte plus de 118 000 logements dont 103 000 résidences principales. Ces logements sont en majorité anciens : plus des trois-quarts ont été construits avant 1949, soit beaucoup plus que la moyenne parisienne (66%). Les deux tiers des logements sont de petite taille (1 ou 2 pièces) avec en corollaire le plus faible pourcentage de 5 pièces et plus (3% pour 8,5% à Paris) et un des plus faibles de 4 pièces (8,3% pour 12,3%à Paris).

Avec plus de 12% de résidences principales sans confort, le 18ème reste marqué par un taux d’inconfort supérieur à la moyenne parisienne, dans certains secteurs d’habitat ancien, dense et souvent dégradé, la proportion dépasse encore 20% : au nord du quartier de Clignancourt et, à l’est, dans les quartiers de la Goutte d’Or et de la Chapelle.

Le 18ème, comme la majorité des arrondissements périphériques, a fait l’objet de constructions au cours des années 1975 à 1999 (plus de 11 000 logements neufs) pour l’essentiel au nord et à l’est de l’arrondissement, à l’exclusion de la butte Montmartre. Une part importante de la construction et de la réhabilitation lourde résulte d’opérations d’initiative municipale : Goutte d’Or, Evangile, Moskowa… Ces opérations ont étendu et diversifié le parc de logements sociaux autrefois localisés sur les terrains de la ceinture.

PRODUCTION DE LOGEMENTS SOCIAUX DANS LE 18ème ARRONDISSEMENT

Le PLH de Paris souhaite mettre l’accent sur la production de programmes de logements mixtes et Ă©quilibrĂ©s, au regard des pĂ©rimètres dĂ©jĂ  densifiĂ©s dans le 18ème arrondissement, les PLS seront privilĂ©giĂ©s dans les quartiers dĂ©jĂ  largement pourvus en PLUS et PLA-I (Goutte d’Or, Chapelle Nord) et les programmes mixtes (PLUS, PLS, PLA-I) seront privilĂ©giĂ©s avec une prioritĂ© pour les petits PLA-I.

Le 18ème arrondissement abrite également de nombreux immeubles présentant des caractères d’insalubrité. La Ville a fait de la lutte contre l’insalubrité une priorité et chargé la SIEMP d’une mission de résorption de l’habitat indigne dans le cadre d’une Convention Publique d’Aménagement. Cette mission comprend plusieurs volets dont, en premier lieu, le traitement des immeubles les plus dégradés.

Ce sont 402 parcelles, publiques ou privĂ©es, qui ont Ă©tĂ© rĂ©pertoriĂ©es dans un premier temps sur l’ensemble du territoire parisien dont 138 immeubles situĂ©s dans le 18ème arrondissement. La rĂ©sorption de l’insalubritĂ© est un enjeu majeur du 18ème arrondissement. DĂ©jĂ  , plusieurs opĂ©rations sont en cours (Emile DuployĂ© 145 logements, Ilot CailliĂ© 145 logements, Impasse Robert 50 logements, Impasse Dupuy 48 logements et 70 chambres pour Ă©tudiants, Clignancourt Nord 140 logements, Impasse Letort…).

LE SECTEUR EMILE CHAINE – RUE DU NORD

Situé entre les rue des Poissonniers et la rue de Clignancourt, le quartier Emile Chaîne, constitué par la rue Emile Chaîne et la rue du Nord, a fait depuis quelques années déjà l’objet de plusieurs études de la part de la ville de Paris.

Ces deux petites rues parallèles qui rejoignent la rue Boinod et la rue des Poissonniers desservent sur chacun de leurs côtés des petites parcelles de trente mètres carré en moyenne.

L’idée de faire revivre ce quartier voué pendant des années à la destruction, considéré comme un quartier insalubre, où un véritable phénomène de « taudification » s’est installé, a mobilisé de nombreux services de la mairie, les bâtiments ont été auscultés, des enquêtes sociales, économiques ont été réalisées. Presque un quart du territoire bâti est directement concerné : une partie des immeubles a déjà été détruit, le restes est jugé insalubre et fait l’objet de réhabilitation ou de rénovation. Ces intervention sont souvent de l’ordre de l’unité : entre deux parcelles, entre deux murs séparés de quatre ou cinq mètres, il s’agit là d’un micro-urbanisme autant sur le plan de l’intervention architecturale que sur le plan social et économique.

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